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Le Journal des Départements n°50 - Décembre 2025


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Une année intense, un avenir à construire


À l’heure où s’achève 2025, nous voulons d’abord exprimer une profonde gratitude. Cette année a été riche pour le Journal des Départements et, plus largement, pour le Groupe Delbo Presse, qui a poursuivi son travail avec un seul objectif : mettre en lumière l’action des Départements et de celles et ceux qui les font vivre.


En 2025, nous avons publié 11 numéros du Journal des Départements, rédigé plus de 1 000 articles, interviews, portraits et tribunes, organisé nos Assises nationales de l’accès aux soins dans le Loir-et-Cher, la cérémonie des Coq d’Or, et nous nous apprêtons à tenir, le 10 décembre prochain, la cérémonie des D d’Or 2025 dans le département du Nord. Nous remercions chaleureusement Christian Poiret, président du Département du Nord, pour son accueil et sa confiance.


Cette année aura également été marquée par notre tour de France des Départements : un temps privilégié d’échanges et de rencontres avec pas moins de 27 Départements. Ces visites nous ont permis de mieux comprendre leurs réalités, d’écouter leurs besoins et de valoriser leurs initiatives, au plus près des territoires.


Nous avons en parallèle réalisé 17 études sur les Départements avec l’Institut Quorum, confirmant combien il est essentiel de fournir des clés de compréhension et des données solides pour mieux éclairer l’action publique.


2025 a aussi vu la naissance de Delbo Édition, une maison d’édition dédiée aux territoires et à leurs histoires. Notre premier ouvrage, Les Illustres du Nord, a ouvert la voie à une dynamique que nous voulons confirmer et amplifier en 2026, avec de nouveaux projets

éditoriaux consacrés à la mémoire et à la vitalité des départements.


Ces résultats sont avant tout le fruit d’un travail collectif, mené avec passion mais aussi avec humilité. Car notre rôle n’est pas de nous mettre en avant, mais de donner la parole, de rendre visibles les initiatives, et de témoigner de l’engagement quotidien des élus comme des équipes départementales. L’essence même de nos cérémonies – qu’il s’agisse des Coq d’Or ou des D d’Or – est de montrer et démontrer le meilleur de nos Départements.


En cette fin d’année, nous souhaitons à toutes et à tous de belles fêtes de noël.


Prenez soins de vous,


Jean-Philippe Delbonnel, 

Président du Groupe Delbo Presse

Rédacteur en chef du Journal des Départements

Le Journal des Départements n°50 - Décembre 2025



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Vous êtes président du Département du Nord depuis 2021. Pouvez-vous revenir sur les grandes étapes de votre parcours et ce qui vous a conduit à prendre la tête de cette collectivité si singulière par sa taille et son histoire ?


C’est une fierté chaque jour d’être le président du plus grand département de France. Depuis mon entrée en politique, j’ai toujours été guidé par le même principe : rendre meilleure la vie des Nordistes. J’ai un parcours relativement singulier pour un président de Département, je suis issu du monde du privé, j’ai été maire d’un petit village de 1 600 habitants pendant plus de 25 ans. Je suis président de Douaisis Agglo depuis 2009.


Je n’ai jamais été carté et je ne le serai jamais. Je ne veux pas entrer dans ces appareils politiques. Je n’ai qu’une seule volonté, travailler pour les habitants. Je l’ai annoncé dès le jour de mon investiture par mes collègues : je veux être le président de tous les Nordistes. J’avais annoncé quatre axes, l’emploi, l’autonomie des personnes âgées et celle des personnes en situation de handicap, l’environnement et l’aide aux communes. Depuis, nous avons affiné notre action pour coller au plus près des besoins des habitants. Je vais chaque semaine à la rencontre des citoyens, des maires, des acteurs locaux parce que ce sont eux qui font le Nord. Mon directeur de cabinet me dit souvent, « le bureau, c’est une prison » : je porte une présidence de terrain !


Le Nord est le département le plus peuplé de France, mais aussi l’un de ceux qui concentrent les plus forts enjeux sociaux (RSA, protection de l’enfance, lutte contre la pauvreté). Comment le Conseil départemental agit-il face à ces défis d’ampleur nationale ?


Le Nord représente 2.6 millions d’habitants, une population jeune, dynamique, ambitieuse mais il présente aussi, dans certains bassins de vie, des indicateurs particulièrement inquiétants que nous surveillons de près. 


Des indicateurs de pauvreté, de violences intrafamiliales, de renoncement aux soins, de difficultés d’insertion sur lesquels nous travaillons quotidiennement. Si j’ai fait du retour à l’emploi et de l’insertion ma priorité de mandat, ce n’est pas un hasard. L’emploi, c’est du pouvoir d’achat, c’est l’insertion dans la société. Beaucoup de Nordistes sont susceptibles d’être remobilisés vers l’emploi, c’était le pari de base et nous ne nous sommes pas trompés. Depuis le début du mandat, près de 30 000 allocataires du RSA ont retrouvé soit une formation, soit un travail. Nous continuons nos efforts, avec nos maisons Nord emploi et notre partenariat avec France Travail pour aller encore plus loin. 


Je suis un président pragmatique : nous allons chercher les solutions au plus près, au plus simple. Nous avions des maisons de fonction vacantes dans les collèges du Nord, et en face, des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance que nous n’arrivions pas à protéger faute de places : le Nord, ce sont 22 000 enfants confiés à l’ASE dont 12 000 accueillis physiquement !


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Alors nous avons transformé ces logements en maisons d’enfants dans lesquelles nos partenaires de la protection de l’enfance encadrent les jeunes dans leur vie quotidienne. Aujourd’hui – et j’ai eu l’occasion de visiter la dernière maison, à Maubeuge, il y a quelques jours – ce sont 90 enfants répartis dans 15 maisons, principalement de jeunes fratries, qui y vivent comme à la maison accompagnés par des professionnels qui y trouvent des conditions de travail qui les satisfont. Mais cela me coûte très cher : j’ai besoin de l’engagement de l’Etat à nos côtés pour aller plus loin. Sans cela, nous devrons arrêter et ce n’est pas une option envisageable.


“Dans le Nord, nous avons la chance d’avoir des territoires incroyablement résilients avec une capacité remarquable à se transformer, à s’adapter.”

Accès aux soins, vieillissement, inclusion des personnes en situation de handicap : comment le Département du Nord travaille-t-il à garantir l’égalité d’accès aux services essentiels pour l’ensemble des habitants, des grandes villes aux territoires ruraux ?


Le Nord fait face, comme tout le territoire français, à une désertification médicale sur certains territoires qui impacte directement nos concitoyens. Quand il faut faire plus d’une demi-heure de route et attendre 4 mois pour un examen médical, je dis stop. Le bien-être des Nordistes est essentiel : on peut avoir tout ce qu’on souhaite dans la vie, si on n’a pas la santé, on n’a rien. Nous avons développé des maisons Nord santé sur le modèle de la Saône-et-Loire, d’ailleurs le Gouvernement s’en est également inspiré pour les maisons France santé qu’il a récemment annoncé. C’est un modèle qui permet d’offrir à la fois de nouveaux créneaux de consultation aux habitants et un cadre de travail recentré sur les soins aux professionnels de santé. Tout le reste est pris en charge.


Nous avons déjà ouvert 6 maisons et ça fonctionne : nous comptabilisons plus de 40 000 consultations en 18 mois ! Parallèlement, nous lançons un camion Nord santé qui propose le dépistage du cancer du sein, hélas prépondérant dans le Nord. Je suis convaincu que « l’aller vers » est la clef pour permettre aux Nordistes d’accéder aux services que nous, Département, sommes en mesure de leur proposer. Nous avons près de 100 relais-autonomie qui accompagnent en proximité les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et leurs aidants. Nous avons créé des bus France services qui sillonnent chaque arrondissement pour aider les habitants dans leurs démarches administratives, nous en sommes à 160 000 démarches réalisées ! Ça marche, vraiment.


Avec plus de 200 collèges, l’éducation et la jeunesse représentent un axe stratégique. Quelles sont vos priorités pour offrir aux jeunes Nordistes les meilleures conditions de 

réussite ?


Nous avons en effet 201 collèges publics mais aussi 80 collèges privés sur le territoire pour un total de plus de 136 000 collégiens. Comme je le dis souvent, les jeunes Nordistes d’aujourd’hui sont les citoyens de demain. C’est notre devoir de leur donner toutes les armes pour affronter les défis d’avenir et, au Département du Nord, nous avons choisi de miser sur eux. Alors certes, nous ne sommes pas en charge des programmes éducatifs, mais nous proposons des dispositifs volontaristes comme le projet éducatif départemental du collégien qui accompagne les projets pédagogiques en lien avec l’Education nationale ou encore le dispositif « le Nord, terre de mémoire vivante », qui propose des voyages mémoriels pour ne pas oublier et pour leur ouvrir des horizons apaisés et bienveillants. 


Nous avons également fait le choix de l’investissement : des collèges bien pensés pour que les enfants puissent apprendre dans les meilleures conditions possibles. Nos collèges sont confortables, nous en avons reconstruit et réhabilité plusieurs depuis le début du mandat, mais ils sont aussi des démonstrateurs de la transition écologique. Nous devons montrer l’exemple à nos enfants : respecter notre environnement pour leur assurer un avenir responsable. 


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Comment le Nord, fort de son patrimoine industriel et de sa position européenne, prépare-t-il son avenir en matière d’attractivité économique, d’innovation et de transition écologique ?


Dans le Nord, nous avons la chance d’avoir des territoires incroyablement résilients avec une capacité remarquable à se transformer, à s’adapter. Nous avons une histoire qui a, parfois, abîmé nos paysages et nos habitants. Nous faisons le pari de réparer car nous croyons en eux. Avec le pacte pour la Sambre-Avesnois-Thiérache, ou encore l’engagement pour le Renouveau du Bassin minier, des programmes qui mettent tous les acteurs publics autour de la table, nous investissons pour que chaque territoire puisse construire une identité propre, renouvelée sans pour autant renier ses racines. Dans l’Avesnois, nous avons investi 24 millions d’euros dans la réhabilitation énergétique de quatre collèges : c’est conséquent mais comme je l’ai dit plus tôt, nous y croyons. Je pense que les habitants le méritent et que nous avons raison d’être à leurs côtés.


Même si nos finances nous imposent une certaine sobriété, nous irons au bout de notre ambition et tout cela dans un esprit de développement durable et responsable. Le Nord est une terre d’avenir : nous saisissons chaque opportunité pour changer cette image poussiéreuse qui nous a trop longtemps collé à la peau. Le Nord aujourd’hui, c’est un grand départ de Tour de France qui a rassemblé le monde entier dans une gigantesque fête au pas de la porte des Nordistes. C’est le passage de la Flamme olympique, moment historique qui a ému chacun de nous. C’est le classement récent de nos dunes de Flandres comme Grand Site de France. C’est un planétarium unique en France, à la pointe de la technologie, un musée créé par Henri Matisse lui-même, un tourisme vert en plein essor… Tout cela, c’est un investissement à long terme pour que le Nord devienne l’endroit où s’installer, où entreprendre, où se projeter. Nous n’en sommes pas loin.


Si vous deviez résumer en une phrase la place que vous souhaitez donner au Nord dans la France et l’Europe de demain, quelle serait-elle ?


Je veux que le Nord soit le territoire où il fait bon vivre. Parce que quand on vit bien, on veut investir, personnellement et professionnellement. On veut créer de la richesse, de l’emploi, du loisir, des infrastructures industrielles, de santé, etc. Le bien-vivre est le socle qui permettra ce développement que nous espérons pour le Nord et notre travail, à nous élus de Départements, est de consolider ce socle avec nos politiques d’aménagement du territoire, de prévention et de santé, d’accompagnement de nos seniors et des personnes en situation de handicap, de réhabilitation de collèges, d’accès à l’emploi, de création de voirie, etc. Ça fait rire la presse quand je dis que je ne construis pas des routes pour voir passer les lapins, mais c’est vrai ! 


Quand on construit une route, c’est pour favoriser l’implantation industrielle et la création d’emplois, le développement de logements et de services publics. Les enjeux sont démultipliés dans le Nord mais nous avons un atout : les Nordistes. La convivialité, la solidarité, l’authenticité, la résilience et le courage de chacun des habitants nous engagent. Nous devons à la fois préserver cela, nos traditions, notre héritage, et transformer le territoire. Nous n’avons pas beaucoup de moyens financiers mais nous avons de l’imagination. C’est ensemble que nous y parviendrons et j’ai confiance en l’avenir de notre beau Département !


“Les D d’or sont importants, chaque projet ou initiative présenté met en lumière non seulement des innovations intéressantes pour chacun d’entre nous.”

 Vous accueillez cette année l’édition des D d’Or dans votre Département, pourquoi ?


Les D d’Or sont importants pour nos collectivités. Si nous avons tous nos spécificités, nous sommes finalement tous confrontés aux mêmes enjeux, pas forcément à des échelles similaires mais le fond reste comparable. Chaque projet ou initiative présenté met en lumière non seulement des innovations intéressantes pour chacun d’entre nous mais surtout, des résultats significatifs dans le temps. Et c’est là où la nécessité de travailler collectivement prend tout son sens : les maisons Nord santé de Saône-et-Loire sont duplicables dans le Nord, nos maisons Nord emploi peuvent l’être dans un autre Département. Nous nous sommes également inspirés de nos collègues pour améliorer nos dispositifs de protection de l’enfance, nous sommes en mesure de présenter la genèse de nos maisons d’enfants. Parce qu’il ne s’agit pas que d’un échange de bons procédés, il s’agit de la vie des gens : si un dispositif fonctionne dans un département et améliore de façon conséquente la vie ne serait-ce que de quelques personnes, cela vaut le coup de le dupliquer. C’est en cela que les D d’Or sont importants pour nous. Ils sont un temps d’échange, de présentation et de valorisation de ces initiatives positives et durables pour qu’elles puissent prendre de l’ampleur et profiter au plus grand nombre. Je suis très heureux de recevoir cette cérémonie en 2025 : au-delà des projets qui méritent, les D d’Or mettront le projecteur sur notre beau département, le plus grand de France !


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Plaidoyer pour les Départements

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Sortie officielle le 10 décembre


Les départements sont partout dans la vie des Français, et pourtant rarement au centre du débat public. Ils protègent l’enfance, accompagnent le grand âge, soutiennent les communes, entretiennent les routes, financent les collèges, structurent les solidarités humaines et territoriales… Ils sont l’échelon qui tient lorsque tout vacille, celui qui reste accessible lorsque d’autres institutions s’éloignent.


Le Poumon Oublié de la République est né de cette conviction simple : il était temps de remettre à l’honneur cet échelon essentiel. Non pas dans un discours abstrait, mais à travers des voix légitimes, celles de femmes et d’hommes qui exercent ces responsabilités au quotidien.


Cet ouvrage, qui paraîtra le 10 décembre, rassemble analyses, éclairages et témoignages issus du terrain. Il ne cherche pas à convaincre par effet de manche : il montre, il raconte, il explique. Et surtout, il laisse parler ceux qui savent.


Un livre construit avec les territoires, pour les territoires

Ce projet repose sur une idée centrale : pour parler des départements, il faut écouter ceux qui les font vivre.Chaque contribution apporte un regard unique : un président qui porte une vision politique, un DGS qui connaît la mécanique interne, un directeur de cabinet qui perçoit les enjeux stratégiques, un expert extérieur qui apporte du recul institutionnel.

À travers leurs mots, c’est une France concrète, souvent silencieuse mais terriblement essentielle, qui apparaît : celle des solidarités quotidiennes, des services publics de proximité, des élus engagés, des agents qui tiennent la maison.


Pourquoi cet ouvrage est nécessaire aujourd’hui

À l’heure où la simplification institutionnelle sert parfois d’argument à des recentralisations brutales, il était important de rappeler que les départements ne sont ni un vestige, ni une anomalie. Ils sont un pilier.Un pilier discret, mais indispensable.

L’avenir de la République dépendra de sa capacité à rester proche des réalités, à entendre les besoins, à soutenir les élus et les agents qui travaillent au plus près du terrain.Cet ouvrage est une contribution à ce débat national. Une pierre ajoutée au chantier de la cohésion territoriale. Un appel à regarder la France non pas d’en haut, mais à hauteur d’homme.


Sortie officielle le 10 décembre

Le 10 décembre prochain, Le Poumon Oublié de la République sera rendu public.Une date importante pour donner la parole à ceux qui œuvrent dans l’ombre, pour rappeler le rôle stratégique des départements et pour ouvrir, enfin, une discussion nationale sur l’avenir de cet échelon essentiel.


Contributeurs de l’ouvrage

Cet ouvrage a été enrichi par les contributions de :

  • David Bianchi, Directeur de cabinet du Président du Département de la Lozère

  • Cédric Gourin, Directeur de cabinet par intérim du Président du Département du Cher

  • Joël Martinet, Directeur général des services du Département du Cher

  • Alain Pichon, Président du Département de la Vienne

  • Karine Vincent, Directrice de Cabinet du Département de la Haute-Loire

  • Arnaud Fontaine, Directeur de cabinet – CA Lisieux Normandie

  • Mathieu Pasquet, Directeur de Cabinet du Département de l’Yonne

  • Cécile Coste, Directrice de Cabinet du Département de la Creuse

  • Franck Laugier, Directeur de cabinet du Département de la Drôme

  • Richard Bill, Directeur de cabinet du Département du Var

  • Jean-François Pons, Directeur général des services du Département de la Haute-Marne

  • Fabien Bazin, Président du Département de la Nièvre

  • François-Gilles Egretier, Direction de la communication et des affaires publiques – MGéFI

  • Delphine Raymond, Directrice de Cabinet du Département de l’Indre

  • Jean-Luc Boeuf, Ancien Directeur général des services du Département de la Marne

  • David Lappartient, Président du Département du Morbihan

  • Mohamed Moindjié, DGA Santé et Solidarités – Département de Mayotte

  • Philippe Bombardier, Directeur général des services du Département de la Creuse

  • Bertrand Langlet, Directeur général des services du Département de l’Essonne

  • Bruno Carlier, Directeur général des services des Alpes-de-Haute-Provence

  • Aurélien Bazin, Directeur de Cabinet du Département du Puy-de-Dôme

  • Cyrille Bonvillain, Directeur général des services du Département du Loir-et-Cher

  • Gilles Lagarde, Directeur de cabinet du Président du Sénat


Publié chez Delbo Edition, une marque du Groupe Delbo Presse

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