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Juin 2025


Jean-Philippe Delbonnel - Président du                      Groupe Delbo Presse
Jean-Philippe Delbonnel - Président du Groupe Delbo Presse

À travers une étude exclusive confiée à l’Institut Quorum, il apporte une photographie nette de l’opinion française sur les risques environnementaux, les politiques d’adaptation et les attentes en matière de gouvernance territoriale.


Une opinion mature, lucide, mais sous-équipée face aux défis


La dynamique révélée par l’étude est sans équivoque : la conscience collective est installée, mais l’architecture d’action reste incomplète.

74 % des Français déclarent avoir déjà constaté des effets visibles du dérèglement climatique dans leur environnement immédiat. Cette perception ne repose plus sur des signaux abstraits. Les phénomènes évoqués sont concrets : vagues de chaleur prolongées, sécheresses plus fréquentes, inondations soudaines, orages violents. La menace est vécue.


Au-delà du ressenti, le risque sanitaire devient central dans la lecture publique du changement climatique. Près de 8 Français sur 10 redoutent un impact direct sur leur santé ou celle de leurs proches. Chez les jeunes adultes (18-34 ans), ce chiffre atteint 85 %. Il s’agit là d’un basculement générationnel dans la perception du dérèglement.


Des territoires perçus comme vulnérables, mais encore peu outillés


64 % des répondants considèrent que leur territoire est exposé à un niveau de risque élevé ou très élevé. Les secteurs jugés les plus vulnérables sont à la fois structurants et sensibles :


  • l’agriculture (69 %),

  • la forêt (64 %),

  • l’urbanisme (29 %),

  • les infrastructures (21 %).


Cependant, 36 % des personnes interrogées déclarent ne pas avoir identifié d’actions concrètes mises en œuvre localement. Et parmi ceux qui en mentionnent, les réponses évoquent des dispositifs fragmentés, souvent peu lisibles : aménagements ponctuels, plans de prévention sectoriels, actions de végétalisation. La résilience territoriale apparaît encore dispersée et sans véritable effet de système.


Une demande claire : financer, former, coordonner


L’étude met en lumière une attente forte en matière d’ingénierie territoriale. Les

obstacles sont bien identifiés :


  • insuffisance des moyens financiers (68 %),

  • lourdeur administrative (46 %),

  • déficit de compétences techniques (31 %),

  • réticence sociétale (35 %).


Pour surmonter ces freins, les leviers les plus attendus sont clairs :


  • des financements dédiés et structurels (59 %),

  • un accompagnement technique opérationnel (47 %),

  • des formations ciblées pour les élus et agents (46 %),

  • un accès facilité à des données locales fiables (33 %).


Autrement dit, la résilience n’est pas qu’un enjeu écologique. Elle est un projet de transformation territoriale, qui engage des fonctions techniques, politiques, financières et managériales.


Une gouvernance élargie, au service de l’action de terrain


L’un des signaux les plus puissants du baromètre concerne les modalités de gouvernance. 86 % des répondants plébiscitent l’intégration d’acteurs locaux dans les stratégies d’adaptation : agriculteurs, forestiers, associations, collectifs citoyens. Il ne s’agit plus d’un plaidoyer pour une gouvernance verticale ou technocratique, mais d’une demande explicite de coopération horizontale, articulée autour de la réalité des territoires.


La gouvernance attendue est celle de la convergence : entre État, région, département, intercommunalité et communes. Elle suppose un pilotage coordonné, une allocation claire des responsabilités et une capacité à fédérer autour de priorités partagées.


De l’intention à l’action : une fenêtre stratégique pour les collectivités


Le baromètre révèle un décalage persistant entre préoccupation individuelle élevée (84 % se disent concernés) et niveau d’action concrète encore limité (seuls 28 % participent à des initiatives). Pourtant, le potentiel d’engagement est là :


  • 80 % se déclarent prêts à modifier leurs habitudes de consommation,

  • 73 % à adapter leurs modes de déplacement,

  • et une majorité exprime le souhait de participer à des projets locaux s’ils sont clairs, accessibles et valorisants.


Les collectivités locales peuvent donc jouer un rôle catalyseur, à condition de proposer des cadres d’action structurés, visibles et à haute valeur perçue.


Les Assises de la Résilience : une réponse stratégique portée par le Département du Cher.


C’est dans ce contexte que le Département du Cher organise, les 5 et 6 juin à Neuvy-sur-Barangeon, les Assises Nationales de la Résilience Climatique. Ce rendez-vous, placé sous le signe du dialogue, réunira scientifiques, élus, experts des risques, associations et citoyens.


L’événement s’inscrit dans un dispositif local innovant, « Cher Forêt École », pensé comme un lieu d’expérimentation, de transmission et d’acculturation collective à la transition écologique.


Une leçon de méthode : anticiper, piloter, structurer


Ce que révèle cette étude, au fond, dépasse le seul cadre du climat. Il s’agit d’un test grandeur nature de la capacité d’un territoire à s’organiser face à l’imprévisible. Le Département du Cher ne propose pas une réponse symbolique. Il initie une méthode, un cadre, une vision.


Dans un pays marqué par la fragmentation institutionnelle et la lenteur des dispositifs de transition, cette initiative départementale ouvre une voie pragmatique. Elle démontre que la résilience n’est pas une injonction abstraite. Elle peut – et doit – devenir une compétence politique structurante, soutenue par des outils d’analyse, des choix de priorisation et une gouvernance éclairée.


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Juin 2025


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Né le 29 juin 1886 à Clausen, au Luxembourg, Robert Schuman est avant tout un homme de la frontière. Fils d’un Mosellan devenu allemand après l’annexion de 1871, il incarne dès sa naissance le destin complexe de la Lorraine. Son attachement à la Moselle, où il grandit, fait ses études et débute sa carrière d’avocat, ne le quittera jamais.


Élu député de la Moselle en 1919, il devient l’un des artisans de la réintégration de l’Alsace-Moselle à la République française. Chrétien fervent, imprégné des valeurs sociales du catholicisme, il défend une vision de la politique guidée par la paix, la solidarité et le respect des peuples. Pendant l’Occupation, il est arrêté par la Gestapo, s’évade, puis rejoint la Résistance. En 1944, il devient conseiller politique du général de Lattre de Tassigny pour l’Alsace-Lorraine.


C’est dans l’après-guerre que son destin bascule : ministre des Affaires étrangères à partir de 1948, il devient l’un des fondateurs de l’Europe. Le 9 mai 1950, dans le Salon de l’Horloge à Paris, il prononce un discours resté célèbre : la Déclaration Schuman, pierre angulaire de la construction européenne. Partant de l’idée commune qu’il porte avec Jean Monnet que la coopération économique et la prospérité sont des garants de la paix, il propose de placer la production de charbon et d’acier franco-allemande sous une autorité commune. L’objectif ? Rendre la guerre « non seulement impensable, mais matériellement impossible ». La CECA, la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, verra bientôt le jour.


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Mais derrière l’architecte de l’unité européenne, il y a toujours l’homme de Scy-Chazelles, sur les hauteurs de Metz, où il vivra jusqu’à sa mort en 1963. C’est dans cette maison sobre, face au Mont Saint-Quentin, qu’il rédigea, rêva et espéra une Europe de paix. C’est là aussi qu’il repose, dans l’église fortifiée Saint-Quentin. C’est là, enfin, que la Moselle, la France et l’Europe, viennent de célébrer les 75 ans de la Déclaration Schuman.


La Moselle ne fut pas seulement son fief électoral : elle fut son laboratoire d’idées, sa source d’inspiration et son ancrage. Terre meurtrie par les conflits, mais aussi creuset de réconciliation, la Moselle incarne cette « solidarité de fait » qu’il appelait de ses vœux. Aujourd’hui encore, son héritage y est vivant : sa maison est un lieu de mémoire et de transmission, et son message continue de résonner dans un monde en quête d’unité. Robert Schuman n’était pas seulement un visionnaire. Il était un homme de la Moselle, enraciné et ouvert, humble et déterminé. Un père de l’Europe qui savait que la paix se construit d’abord chez soi, dans le respect de l’autre et l’amour de la vérité.


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Juin 2025


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A travers son nom d’Eurodépartement, la Moselle souligne sa place à part sur le plan géographique, puisque frontalière de l’Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg, mais aussi sur le plan politique et stratégique. En Moselle, l’Europe est une réalité vécue au quotidien, notamment depuis la Déclaration Schuman dont l’Union Européenne vient de fêter les 75 ans le 9 mai dernier à Scy-Chazelles en Moselle. « Point de départ, laboratoire vivant de l’Europe concrète », selon les mots de Robert Schuman, la Moselle vit l’Europe au quotidien dans ses écoles, dans ses entreprises, dans ses projets transfrontaliers.


Vivre l’Europe, c’est d’abord célébrer son histoire et ses dates clés. 

À ce titre, 2025 restera une année particulière pour la Moselle qui commémore le 80e anniversaire de la Libération, les 75 ans de la Déclaration Schuman et les 150 ans du Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion.


Autant de temps forts pour célébrer la Paix et placer la culture, le dialogue et la solidarité au cœur du projet européen.


Vivre l’Europe en Moselle, c’est aussi mener des projets transfrontaliers qui transforment concrètement et visiblement la vie des Mosellans et des transfrontaliers. Symbole de cette philosophie, la Maison Ouverte des Services pour l’Allemagne (MOSA) qui joue un rôle majeur de conseil et d’accompagnement pour les travailleurs transfrontaliers.

Autre exemple : la « Task force Frontaliers 3.0 » qui aide les travailleurs transfrontaliers confrontés à des problématiques juridiques ou de double imposition. La Moselle mène ou accompagne par ailleurs de nombreuses actions liées à la jeunesse, à l’emploi, à la mobilité, à l’apprentissage des langues, à la santé, ou au défi du vieillissement.


Plus largement, la Moselle s’engage dans différents projets et instances de coopération avec ses voisins européens pour bâtir une Europe du quotidien, de la proximité et des solutions pratiques.


Héritier de la Déclaration Schuman, transfrontalier naturel et européen pragmatique, Patrick Weiten invite les autres territoires européens à suivre cette dynamique de coopération et en appelle à un véritable « Pacte Européen des Territoires » combinant agilité territoriale et puissance européenne.


Célébration des 75 ans de la Déclaration de Robert Schuman - 9 mai 2025
Célébration des 75 ans de la Déclaration de Robert Schuman - 9 mai 2025

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